Wednesday

La peau

Ma peur distraite par la bombe
Par le soudain et sa lueur.
Je suis allongé et rien ne bruit
Le soleil distrait lui aussi parcelle mes paupières, éparpille la chaleur en papillon.
Je ne peux pas bouger.

Thursday

Cinq choses peu connues à mon sujet

Pour faire suite à la chaine Billié - Suel - Bon - Ménard & co, et même Mauricette :

1/ j'ai défilé à Plogoff à 10 ans contre la Centrale Nucléaire, au milieu des nudistes allemands

2/ je dimensionne et construis des lignes de tramway

3/on n'arrête pas le progrès et désolé, moi aussi, je n'y suis pas arrivé

4/ j'adooore les forts néolithiques irlandais de la côte ouest

5/ mon fils est précoce et son père de plus en plus à la bourre

Je passe le relais à Mathieu Brosseau et Sophie Dubois, en attendant les contributions de Samuel Rochery, Laure Limongi, les Gilles Toog et Dumoulin

Tuesday

Fin de siècle

Quand le soleil aura glissé lent de ma peau craquelante, peu à peu figée dans l’affadissement des ans,
Quand le sommeil me quittera tôt pour les durs diamants de la nuit
Je laisserai les spectres envahir, capturer les synapses des souvenirs, diffuser l’embolie du regret.
Pour ces matins sombres, pastillés d’oiseaux lumineux, basculés tristes dans les courants du temps.
J’abandonnerai la tête, mon ouvrage, aux orties, aux taons, picorée d’épines, soudée aux calmants.

La marée comme les vapeurs quittera les quais
Et rendra le fils mort.

Monday

Ubik

Conscience et trajet
Tragique démence
Des idées magiques
Marchent en cadence
Calmant de musique
Désordre ambiance

Ce voyage est ubique
Les idées ne sont pas métriques
La houle raisonne la caverne
Déplace les blocs
Projète les ombres

Sommes nombreux
Nés sous les tropiques
Et dans l’humidité
Avons cru dans la foule
Des nombres
Des membres
Des mots.

Tuesday

Philippe et Alexandre

Le temps qu’il défait
Se compte en nuages
De colère et de lait
A ce père d’empereur, tibia cassé,
Front découvert d’or, œil percé
Le temps des plaines sépare les ongles, les tumuli
Les tombes troubles abandonnées pour l’Asie
C’est l’appel en rêve des premières guerres
Le souffle immense qui pourrit l’oreiller
Et produit la bataille

Les dieux franchirent le Pont, agrippés aux dits des hommes, découvrant d’étranges lointains

Toute femme est une aile

Un deuil

Un deuil, on ne sait pas quoi en faire. On ne sait pas quelle posture prendre, quelle émotion regarder. Si les fleurs lancées font un bel oubli. Si la joie des retrouvailles des vivants, éloignés, pas vus depuis longtemps, ne cache pas tout. Si le vide est sien ou autre. On grandit un peu, dans le vide.

Le chat de Baudelaire passé chez Altavista

Fr -> Gr -> Ang -> Jap -> Ang -> It -> Fr

Ga'ta. Vous que vous venez, le c de mien erwteyme'non où suis-je beau ? Le ga'ta de ur est-il fait ? Si le scratchings du pied est effectué, cela je le lorgne où vous êtes beaux, voyti'xej des feuilles mixedly au métal et de l'agate. Haoyn de ma barretta de temps libre ! Il teste du dey'w et les sezione postérieur dans lesquelles votre remplissage est large et ce rejoices ma main enivre et pendant qu'ils retiennent de votre corps électrique, de mo'ils viennent à contacte de ma femme des menthes. Vous que dont il est froid, je choque au premier coup d'oeil, l'o'pwsdjko et la sensibilité sont bons, profondement et, couper et le pied du jusques vous divisez la réaction et il teste, comme swimming de je parfume où de la zone du corps il déclare et que du brun dans lequel rien est visible il est dangereux.

Sunday

Ne pas fermer les portes !

Wednesday

Le passage du Nord Ouest

Faut rire
En rire
Entraîner la chaîne
Dérouiller la Chine
Chaîner les étrilles
Casser d’la coq
Bigarrer l’ormeau
Peindre la rouille
En traîner sur le quai
Visquer les môles
Rire comme poisson
Bétonner ses bottes
Ancrer les verres
Supporter la casse
Rouler et mateloter
Suppurer sous les doigts
Pincer le sang
Piétiner l’huître
Mouiller
Mouiller
Craindre la renverse
Atterrir en nuit
Talonner à la fraîche
Voir l’Afrique
Border tout plein
Partir en piste
Empanner une fille
Roufer à l’œil
Puis rire.

Saturday

Bréviaire méditerranéen

Nous ne découvrons pas ton sexe seuls et ne le voyons pas qu'avec nos propres yeux.

Nous le regardons tel que d'autres l'ont vu, sur les images et dans les récits qu'ils nous ont transmis ; nous faisons sa connaissance et le reconnaissons tout à la fois

Monday

Haiku

Je me prends la tête
Quand d'autres prennent leur pied
Tu me fais la tête
Quand d'autres se têtent collés

cf Junte

Wednesday

Loi de Henry

L’hyperbare est à la barre !
Ma plongée croit ton azote
Descends, droite lenteuse
Par tes hanches serrées de plomb

Dessous la face ocellée
Ecarte mes sens, foulent
Sans les couleurs mes palmes
Dans les algues, sous cheveux

Du bruit, des bulles, du bleu bleu
Et mon oreille file
Et mes ouies fusent en bouteille
Et cette chute est vénéneuse

Grillons en port sur tympan
Tes osselets liquides
Frissonnent dans la fraiche, rosée!
Rythme; régul, souffle lent.

30m et 15’
j'aime ton sang épais bulles
Tes os crayeux blancs creux forts
Et ta stab est sécure
Pchitt comme sot, et du tangage

Des éclats dans la pression
Seuil limite, dans le visible
Sous les regards des dentis
Appats issus du grand large

Je ne pense pas, j’épuise,
Et je fonds, coule, dans sombre
Chevelure laminaire,
Arêtes rouillées des épaves

Demoiselle, la mostelle,
Carangues en chasse bleue
Douce promenade noire
Roche sous face ocellée.

40m et 20’
Et du barre chez les nantis
Comment se la perdre ?
Où piéger le serre-fil ?

Pourquoi passer la lame ?
Etre stable. Respirer
Dans les bulles, dans le sang
Ne pas éveiller les dents

(en cours)
cf JUNTE

Ambition légitime

Les ambitieux volent-ils toujours dans les chaises et les esprits où ils se marquent en lucioles et grillons les soirs et pas les nuits ? Le jour où les ambitions se sont arrêtées, le moteur a tourné et l'arrêt de bennes d’ambition sur les quais de stockage, est à comprendre. Les rennes de maux sont déportées mais la biologie ne m'explique pas le stockage des mots, qui périssent au-delà de dates de péremption.
Je stocke et je benne tout autant, dès que plus bon. Tout ce qui se déporte est dans la marge et
la margelle du jour est pleine d’eau, où mettre les pieds, que fait le merle ?
L’eau du jour vole sur les ailes des ambitieux, et l’explication ne benne pas tout.
Les jours d’arrêt portent mes joues comme ailes, comme formulatrices de maux, comme semeuse (aïe, la biologie est dans l’arrêt).
Hier, j'ai dit : les mots portent l’ambition d’un jour
Hier, j’ambitionne d’arrêter les mots.
Soyons simple : ne volons que des lettres et nageons sans nom, sans benne, sans port


cf JUNTE

Monday

Les points faibles

sont accrochés à mes velours, à mes outils, à mes yeux quand ils sillonnent pour les filles les rues, les bouteilles et la rage encre ancre qui déferle et sourde et n'écoute pas et bouille et tonne et n'arrête pas et ne contient et déborde et détruit.

sont sans avis et portent sur la bière et oublient car il faut, comme ils tiennent et eux s'oublient pas ou s'oublient oui et continuent

sont sans s'arrêter et portent toujours comme grains de beauté attachés et dedans comme soleil qui sourd en tête et court et détruit dans le rayonnement

sont là

Saturday

Boutàbou et Boutàelle

Boutàbou et Boutàelle sont sur un bateau
Un boutre
Plein de bout’
Plein de nœuds dans cette histoire
Pour une histoire mouvante qui n’a pas commencé
Tout debout Boutàbout explique tout
Aujourd’hui
Les marées
La salinité qui détruit doucement les bordages
La salinité qui rèche la peau de Boutàelle
Ils sont en mer et cela depuis longtemps
Et c’est aujourd’hui dont on parle
Et c’est aujourd’hui cette histoire qui n’a pas commencé
Et personne ne glisse
Personne ne tombe
Boutàelle est toutouï
Que des bouts à se dire
Des bouts de mots
Des enfants de Boutabou et Boutàelle
Qui viendront des embouts successifs de l’histoire prochaine
Boutàbou est circonspect
La terre est ronde comme la mer comme l’orange et la coupe de la cuisse de Boutàelle
Et il n’en fait plus le tour
Plus du tout
Tout tang’/roule
C’est une barque
Un frêle esquif
Une esquive de lames qui viennent du fond du plein ouest du bout de la pièce éclairée ronde
Les bout’ se lâchent et se rèchent et les paquets de mer
Il faut agir
Un grain annonce
Il faut lancer l’histoire mais Boutàbou s’englue dans les écoutes
Et Boutàelle est toutouï
Mais cela ne suffit pas
Rien ne sort des lèvres
Ils n’auront pas d’enfants ce soir
Pour l’apéro
Car tout gondole
L’espace euclidien
Les mamelles de Boutàelle qui botulisent
Et Boutàbou qui circonspecte.

Tuesday

Transport de malice

Transport de malice, Je trépigne et je souffre Mais le vent ève les gouttes
Ma lice, mon transport Je troupigne et je siffle Que de sang et de sueur je perle
Pour une lisse transe Dans la foule pour mon maître S’envolent en tournoi
De ma lance attristée Triste simple, idolâtre Tout doute et toute malice
Elancé et délices Je pogne et je crie C’est sur ce champ que s’échoit
Du chevalier bon fils Je prie et je cogne Ma pâleur, la déroute
Enamouré saint sulpice Les mesquins ébahis Mes mondes de bonheur
D’une reine limace. Leurs trognes équarries. En défaite se tissent.

Monday

Blindé

Blindé, je suis blindé
Revivez l’actualité
Notre armé, notre défense, nos ventres
Métalé, briqué, pommadé, chenillé, bombé, écaillé, pété, étoilé
Terribleu !
Revivez l’actualité !

Friday

Le balcon

Ah-Belle vue ! Ah !
Cela domine !

Thursday

Platon (magister dixit)

Poésue = lourde-pesante +galerie de taupe +vulgaire
Poésie = chette chose laigère, élée et sacrée (reine ? quel sacre ?)
Poésue = lost vrein ?

(Comme personne n'a encore rien (rein : deux, garçon !) compris, je renvoie à JLB de Tlön et à la caverne et à l'Atlantide et à Socrate-plein-de-retsina et aux olives et au soleil ardent et à la campagne d'Alcibiade et au Taigète et à la Pnyx et au sommeil du monstre qui noie tout un chacun les longs soirs de juin).

Monday

Made (21/04/06)

Made in Trou
In Ste Croix le Bretonneux
Croisé à Inzinzac-Lochrist
Rue des bras coupés
Impasse Rimbaud
Rue des femmes moles
Elevé en plein air
Elevé à Chatillon sur Broué
Etété en pleine terre
Made in Bressane
Fête républicaine
Produit pure mousse
Made in souche
Ravine des bocages
Sente des corrons perdus
Rivière de la femme-tronc
Rincé aux doigts
Clos de la luzerne
Rue des paternes
Made in Terre

Saturday

uMLAUT

Haben Sie schön einmal ein echt deutsches Kochbuch aufmerksam durchgelesen ?

avec plein de guimaux, de mauve et de bouillon blanc ?

Choisissez parmi un ensemble d'auteurs individuels celui qui conviendra le mieux à votre personnalité. Vous ressentirez rapidement leurs effets sur votre dos ou votre silhouette, accompagné par un grand dynamisme.

Vielleicht.

Tu marques en allemand le dernier mot.

Tu sais parler allemand ?

Ceux parmi vous qui trouvent que l'allemand exagère à varier autant les formes, ceux-là vont apprécier l'adverbe qui, lui, est invariable.

Qu'est-ce que tu mets ?