Monday

Haiku

Je me prends la tête
Quand d'autres prennent leur pied
Tu me fais la tête
Quand d'autres se têtent collés

cf Junte

Wednesday

Loi de Henry

L’hyperbare est à la barre !
Ma plongée croit ton azote
Descends, droite lenteuse
Par tes hanches serrées de plomb

Dessous la face ocellée
Ecarte mes sens, foulent
Sans les couleurs mes palmes
Dans les algues, sous cheveux

Du bruit, des bulles, du bleu bleu
Et mon oreille file
Et mes ouies fusent en bouteille
Et cette chute est vénéneuse

Grillons en port sur tympan
Tes osselets liquides
Frissonnent dans la fraiche, rosée!
Rythme; régul, souffle lent.

30m et 15’
j'aime ton sang épais bulles
Tes os crayeux blancs creux forts
Et ta stab est sécure
Pchitt comme sot, et du tangage

Des éclats dans la pression
Seuil limite, dans le visible
Sous les regards des dentis
Appats issus du grand large

Je ne pense pas, j’épuise,
Et je fonds, coule, dans sombre
Chevelure laminaire,
Arêtes rouillées des épaves

Demoiselle, la mostelle,
Carangues en chasse bleue
Douce promenade noire
Roche sous face ocellée.

40m et 20’
Et du barre chez les nantis
Comment se la perdre ?
Où piéger le serre-fil ?

Pourquoi passer la lame ?
Etre stable. Respirer
Dans les bulles, dans le sang
Ne pas éveiller les dents

(en cours)
cf JUNTE

Ambition légitime

Les ambitieux volent-ils toujours dans les chaises et les esprits où ils se marquent en lucioles et grillons les soirs et pas les nuits ? Le jour où les ambitions se sont arrêtées, le moteur a tourné et l'arrêt de bennes d’ambition sur les quais de stockage, est à comprendre. Les rennes de maux sont déportées mais la biologie ne m'explique pas le stockage des mots, qui périssent au-delà de dates de péremption.
Je stocke et je benne tout autant, dès que plus bon. Tout ce qui se déporte est dans la marge et
la margelle du jour est pleine d’eau, où mettre les pieds, que fait le merle ?
L’eau du jour vole sur les ailes des ambitieux, et l’explication ne benne pas tout.
Les jours d’arrêt portent mes joues comme ailes, comme formulatrices de maux, comme semeuse (aïe, la biologie est dans l’arrêt).
Hier, j'ai dit : les mots portent l’ambition d’un jour
Hier, j’ambitionne d’arrêter les mots.
Soyons simple : ne volons que des lettres et nageons sans nom, sans benne, sans port


cf JUNTE

Monday

Les points faibles

sont accrochés à mes velours, à mes outils, à mes yeux quand ils sillonnent pour les filles les rues, les bouteilles et la rage encre ancre qui déferle et sourde et n'écoute pas et bouille et tonne et n'arrête pas et ne contient et déborde et détruit.

sont sans avis et portent sur la bière et oublient car il faut, comme ils tiennent et eux s'oublient pas ou s'oublient oui et continuent

sont sans s'arrêter et portent toujours comme grains de beauté attachés et dedans comme soleil qui sourd en tête et court et détruit dans le rayonnement

sont là